La précarité énergétique : bilan et perspectives

La précarité énergétique : une priorité pour l'Etat

C'est depuis 2010 que l'Etat français a mis en place un vaste plan de lutte contre la précarité énergétique. Dans cette optique, un observatoire de la précarité énergétique, composé de nombreux acteurs sociaux et économiques, a été mis en place afin d'analyser les situations de précarité énergétiques et d'effectuer des préconisations pour en venir à bout. Le bilan a été lourd. On considère en fait qu'un ménage est en situation de précarité énergétique si plus de 10% des ressources sont consacrés aux factures d'énergie. Ainsi, ce sont à la fois les foyers n'ayant que peu de revenus mais également ceux qui ont de revenus convenables mais dont l'habitation est mal isolée et/ou mal chauffée qui sont concernés par cette situation dramatique sous divers aspects.

Car en effet, la précarité énergétique, outre le fait qu'elle place le foyer dans une situation économique particulièrement instable, est responsable de nombreuses maladies. Toujours selon l'Observatoire national de la précarité énergétique, cette dernière est responsable de risque d'intoxications, de pathologies respiratoires, de stress et de repli sur soi mais également, dans le pire des cas, de surmortalité hivernale.

Face à cette situation tragique, l'Etat a décidé de mettre en place, conjointement avec divers acteurs notamment liés aux problématiques environnementales, un certain nombre de mesures phares visant à éradiquer, à l'horizon 2017, la précarité énergétique. Tout du moins pour les foyers les plus modestes qui représentent tout de même 300 000 logements.

Aides numéraires et fiscales contre la précarité énergétique

Pour contrer la précarité énergétique, de nombreux dispositifs sont mis en place. Le premier d’entre eux est le plan national de lutte contre la précarité énergétique. Il s’agit d’un budget global de 650 millions d’euros pour la période 2010-2017 auxquels viennent s’ajouter 600 millions d’euros de l’ADEME, de l’Anah et du ministère du développement durable. Ce sont donc au total 1,25 milliards d’euros qui sont prévus pour endiguer la précarité énergétique.  Ce budget passe au travers de différentes aides, dont notamment les éco-PTZ, les crédits d’impôt développement durable et une aide spécifique accordée aux foyers modestes.

En effet, dans le cadre d’une rénovation de l’habitat pour amélioration thermique, vous pouvez bénéficier :

• De l’ASE : Aide de Solidarité Ecologique. Cette aide spécifique est de 1600 euros éventuellement majorée au maximum à 2100 euros. Elle est attribuée exclusivement aux foyers les plus modestes.
• De l’éco-PTZ : éco Prêt à taux Zéro. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un prêt sans intérêt accordé par l’Etat, via les banques, aux foyers souhaitant effectuer des travaux d’amélioration de l’habitat.
• Du crédit d’impôt développement durable. Ce crédit d’impôt permet de déduire une partie du prix du matériel nécessaire à l’amélioration thermique de l’habitat des revenus déclarés.

Par ailleurs, localement, certaines collectivités accordent des aides financières particulières. Par exemple, dans la Loire (42), une aide de 1000€ est accordée pour l’installation d’un poêle à bois. En plus de cette aide, certaines communes mettent aussi la main au portefeuille, faisant ainsi considérablement baisser la facture.

Quoi qu’il en soit, il faut savoir que les deux postes les plus importants pour réduire la consommation thermique d’un bâtiment sont les suivants :

• L’isolation ; en particulier des combles.
• Le chauffage : préférer un chauffage écologique et peu coûteux comme un chauffage au bois.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à visiter

• le site de l’ADEME ;
• L’article du site www.service-publi.fr sur l’ASE ;
• L’article du site du ministère du développement durable sur la précarité énergétique.

Et si vous voulez en savoir plus sur les possibilité d’amélioration thermique de votre habitat, n’hésitez pas à nous contacter.