Solaire thermique : fonctionnement et durée d’amortissement

novembre 15, 2013 Aucun Commentaire »
Solaire thermique : fonctionnement et durée d’amortissement

Aujourd'hui plus que jamais il peut être intéressant de s'équiper de panneaux solaires thermiques. Mais comment cela fonctionne-t-il ? En combien de temps un tel achat s'amortit-il ? Éléments de réponse.

Panneaux solaires thermiques : fonctionnement

Les panneaux solaires thermiques, ou capteurs thermiques, produisent, comme leur nom l'indique, de la chaleur, et non de l'électricité comme les panneaux photovoltaïques. Installés le plus souvent sur les toits des habitations (mais parfois aussi au sol ou en façade), ils récupèrent les calories produites par le rayonnement solaire grâce principalement à deux éléments : une vitre et un liquide caloporteur. En fait, la vitre concentre la chaleur, comme une sorte de serre. A l'intérieur du panneau, des tubes (souvent de cuivre) contiennent un liquide caloporteur (constitué en général d'eau et d'antigel). Ce liquide se réchauffe donc considérablement. Il est ensuite conduit vers le ballon où il transmettra les calories emmagasinées à l'eau via un système d'échangeur thermique. Une fois refroidi, il repart dans le capteur, et ainsi de suite.

Cependant, si les capteurs thermiques sont en général performants, ils ne peuvent subvenir à la totalité des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire d'une habitation. L'ensoleillement est en général irrégulier et, surtout, la température extérieure peut nuire aux performances des panneaux. En effet, comme on l'a vu, ce sont simplement les calories du rayonnement solaire qui permettent de chauffer le liquide caloporteur. S'il fait -10°C dehors... les performances seront réduites, même par un franc soleil.

C'est pourquoi le plus souvent les installations solaires thermiques sont couplées à un système d'appoint qui prend le relais quand la production de chaleur est insuffisante. Cet appoint peut être une chaudière électrique, au fioul ou au gaz, mais idéalement, pour une maison écologique, durable et économique, il faut coupler son installation thermique avec un système de chauffage au bois (ce qui permet par ailleurs de bénéficier d'un important crédit d'impôt développement durable).

Panneaux solaires thermiques : amortissement

Selon une enquête réalisée par l’institut de sondage Ipsos pour le Syndicat des énergies renouvelables, pour 68% des Français le coût des installations est un frein au développement des énergies renouvelables. De fait, procéder à l’installation de panneaux solaires thermiques pour produire l’eau chaude sanitaire et l’eau de chauffage représente un investissement parfois conséquent. Il faut en effet compter en moyenne entre 12 000 et 30 000 euros, selon les équipements de chauffage à installer ou non, la surface à chauffer, le nombre d’occupants de la maison, l’exposition, l’ensoleillement, etc.

Cependant, il existe aujourd’hui de nombreux dispositifs permettant d’alléger la facture. Il en va ainsi du crédit d’impôt en faveur du développement durable mis en place il y a des années déjà pour favoriser les travaux d’amélioration écologique de l’habitat. Pour une installation solaire, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 32% du prix du matériel voire de 40% du prix du matériel si, en plus, vous faites faire l’isolation de votre toiture ou si vous faites installer un chauffage au bois en complément. Or, le prix du matériel représente presque 80% de la facture d’une installation solaire thermique ! Prenons donc un exemple : vous faites installer un système solaire combiné (SSC) avec chaudière extérieure. Le coût total est d’environ 20 000 €. Si vous faites cette seule installation, vous aurez droit à un crédit d’impôt de près de 5 000 euros ! 

Par ailleurs, comme une installation solaire thermique divise votre facture d’eau chaude par 2 et réduit considérablement votre facture de chauffage, en particulier si vous êtes équipé en complément d’un chauffage au bois, l’investissement est vite amorti. En moyenne, on considère qu’une installation solaire thermique est amortie en 8 à 10 ans maximum. Sachant que la durée de vie des installations est de 20 ans, ça laisse de la marge.

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