Le solaire thermique : mieux comprendre pour mieux choisir

octobre 24, 2013 Aucun Commentaire »
Le solaire thermique : mieux comprendre pour mieux choisir

Inépuisable, gratuite et non polluante, l'énergie solaire attire de plus en plus de Français. En outre, financer son projet de solaire thermique est facilité par des aides fiscales et financières intéressantes. Mais mettre en place un projet de solaire thermique demande réflexion. Un article pour mieux comprendre, et ainsi mieux choisir.

Solaire thermique : CESI ou SSC ?

Derrière ces deux acronymes barbares se cachent en réalité les deux alternatives qui s'offrent à celles et ceux qui ont un projet de solaire thermique. En effet, le solaire thermique peut servir soit à produire l'eau chaude sanitaire (on parle alors de CESI : Chauffe-Eau Solaire Individuel), soit à produire l'eau chaude sanitaire et le chauffage de la maison (on parle alors de SSC : Système Solaire Combiné).

Si pour le néophyte la différence entre les deux semble minime et le passage de l'un à l'autre d'une simplicité enfantine, en réalité, il n'en est rien. En effet, là où les installations CESI sont assez simples à mettre en oeuvre, les SSC quant à eux demandent plus de travaux et sont en général réservés aux constructions neuves ou aux rénovations lourdes.

Le CESI s'appuie en effet "simplement" sur les capteurs thermiques. Les "panneaux solaires" sont installés le plus souvent sur le toit, de manière à capter le maximum de rayonnement solaire. Composés notamment de tubes "absorbant" la chaleur du rayonnement solaire, ces panneaux la transmettent à un liquide caloporteur (en général un mélange d'eau et d'antigel). Ce liquide est ensuite transmis au ballon où il transfère les calories qu'il a accumulées à l'eau du circuit grâce à un échangeur thermique. Une fois cette opération effectuée, le liquide caloporteur repart dans les capteurs solaires thermiques, l'eau quant à elle est stockée dans le ballon et ensuite utilisée pour le circuit d'eau chaude sanitaire (douche, robinets, etc.).

Le SSC s'appuie également sur les panneaux solaires et la transmission des calories par le liquide caloporteur. Néanmoins, en plus du ballon d'eau chaude et du circuit classique d'eau chaude sanitaire, le SSC demande l'utilisation d'un ballon-tampon (qui sert à stocker l'eau chaude produite) et un circuit de chauffage relié à des émetteurs de chaleur (comme des planchers chauffant par exemple). Par ailleurs, les SSC ne pouvant couvrir au maximum que 60% des besoins en chauffage d'une habitation, ils doivent être couplés à un système d'appoint qui palliera les faiblesses de rayonnement solaire le cas échéant.

Avant de vous lancer dans un projet de solaire thermique, il est donc primordial de faire appel à un professionnel (idéalement certifié QualiSol) qui saura réaliser une étude précise pour vous guider sur la meilleure option à choisir.

Solaire thermique : quel prix et quelle surface ?

Bien évidemment, le prix d’une installation solaire thermique dépend fondamentalement du choix de votre système, de la composition du foyer, de votre lieu d’habitation et de la capacité souhaitée. Beaucoup de paramètres direz-vous ? Certes. Néanmoins, il est possible de se fonder sur des moyennes qui vous donneront une idée du prix global.

Par exemple, si votre habitation a une petite surface (moins de 100 mètres carrés), vous pourrez tout à fait vous contenter, pour un SSC, d’une installation de 10 mètres carrés de capteurs solaires thermiques. Ces 10 m² de panneaux, associés au système de stockage, de régulation, à la chaudière d’appoint, au circuit de distribution et aux émetteurs de chaleur, au système de production d’eau chaude sanitaire et enfin au montage vous coûteront environ 15 000€. Pour une habitation plus grande (plus de 100 m² et jusqu’à 200 m²), vous devrez plutôt compter sur 20 mètres carrés de capteurs et un prix global de 20 000 ou 25 000€.

Sachez néanmoins que comparativement à un système de qualité au fioul, ces prix sont relativement équivalents… sauf qu’avec du solaire thermique, vous pouvez bénéficier :

  • du crédit d’impôt développement durable ;
  • d’un éco prêt à taux zéro (le fameux éco-PTZ).

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